General Assemblies
#AppelDesIndependants [Action] Ex :
Carton Mécanique
La Raffinerie
La Rak
Artranslation
Yabette
Vibing Record
Le Tangue
Tchad House
Electropicales
Meeting report
A. Coopération Vs Compétition
IMPACT CARBONE
De par son éloignement des circuits nationaux et internationaux, faire vivre l’économie culturelle a la Réunion nécessite, peut-être plus qu’ailleurs, une réflexion approfondie sur les déplacement des artistes et l’impact carbone induit.
Rappel des chiffres (Source ADEME)
- 14 g de CO2/passager/km pour le train
- 42 g de CO2/passager/km pour une petite voiture
- 55 g de CO2/passager/km pour une voiture moyenne
- 68 g de CO2/passager/km pour un bus
- 72 g de CO2/passager/km pour un deux roue motorisé
- 285 g de CO2/passager/km pour un avion
L’impact Carbone est important mais avons-nous d’autres solutions ?
- Faire jouer un artiste sur plusieurs dates pour optimiser son déplacement
- Travailler sur la zone Océan Indien mais les accords internationaux avec les pays voisins ne permettent pas des échanges facilités (exemple : Les contraintes juridiques du droit du travail).
- Développement des échanges Intra Territoire / Océan Indien sur des circuits plus courts
PERMA-CULTURE
Toute l’énergie dans une production va s’autoalimenter.
Dès lors encourager la pluridisciplinarité sur des événements mobilise et co-construit avec plusieurs arts. Ce qui permet une régénération des projets, un échange d’expérience et la création de futurs projets croisant les disciplines.
L’échange avec d’autres régions de la zone Océan Indien (exemple : Réunion Métiss) ne doit pas être vu comme une concurrence mais comme une stimulation (HUB créatif). La rencontre provoquée par ce type d’évènement est propice à l’export, l’émergence de projets communs.
DIGITAL
Le Virtuel a été mis en lumière par le COVID et la visio-conférence s’est développée pour faciliter les réunions de travail.
Ce qui, aujourd’hui, ouvre des portes et répond à la question sur l’impact carbone. La présence physique est elle désormais nécessaire sur des marchés extérieurs pour représenter les projets de la Réunion ? Le digital permet et ouvre une porte d’acceptation non négligeable.
Une véritable explosion des concerts en ligne a été constatée pendant la période de confinement. Cet outil de promotion, facilité par une technologie abordable et de qualité nécessite un véritable dispositif financier pour rémunérer les stream (En cours avec la Sacem)
MECENAT / ECONOMIE
Instaurer une dynamique avec une défiscalisation à 100% pour les projets culturels (Projets de résidence, création, fonctionnement associatif, entreprise culturelle...).
De fait, l’export sera facilité si les projets sont soutenus par des financements de type « mécénat », augmentant l’exigence de qualité afin de rivaliser avec des projets internationaux.
Une entreprise doit pouvoir soutenir les projets ou structures culturelles avec nécessité d’un plafond de Chiffre d’affaire à relever pour permettre à des PME d’accéder au dispositif (1% du chiffre d’affaire d’une entreprise est aujourd’hui nécessaire pour accéder au rescrit fiscal).
B. Le Territoire
ASSOCIER LES POLITIQUES AUX STRUCTURES DE LEUR TERRITOIRE
Un exemple factuel : Le Collectif KOLET a écrit un courrier aux Élus de la Réunion pendant la campagne Électorale. Aucune réponse pour une rencontre. Ce silence, venant d’élus d’un secteur en berne, est totalement inacceptable et rompt la confiance commune.
Quel maillage Structures conventionnées / structures indépendantes ?
Exemple : Le Teat Champ Fleuri propose une galerie et expositions régulières en parallèle de son activité principale (Tout dépend uniquement de la volonté de celui qui dirige la structure) mais aussi Stella, Frac, Cité des arts etc...
Fonctionnement de ce type de maillage : Invitations, appel à projet, sollicitation personnelle, résidences artistiques.
Ces croisements sont une piste non négligeable de diffusion. Ils doivent s’accélérer.
Favoriser la mise à disposition d’équipements municipaux de type incubateur, étape précédent la résidence dans une SMAC ou autre. Tous les projets n’ont pas le même niveau de professionnalisation. Il s’agit d’une étape de structuration nécessaire pour les artistes émergents. De tels incubateurs font défaut et permettraient, par exemple, l’embauche d’un administrateur au salaire mutualisé. Les coûts de loyer son mutualisés, provoquant de fait une diminution des frais de fonctionnement.
INÉGALITÉS DOUANIÈRES
Pour des artistes plasticiens par exemple : Une œuvre quittant le territoire réunionnais est taxée pour s’exporter. De même, une création réunionnaise réalisée à l’extérieur du territoire est taxée lorsqu’elle rejoint La Réunion.
Il s’agit d’un pourcentage sur le prix de Vente / poids / Volume / Assurance.
Un travail conjoint avec la DAC Réunion est hautement souhaitable, seul point d’entrée pour sensibiliser les services de l’État concernés.
C. Usages et pratiques
La question est directement posée à un média indépendant comme Le Tangue. Un mot important a été évoqué : La Politique.
Il semble que les choix en matière culturelle sont essentiellement politiques. Une interrogation : Y a-t-il une réflexion à ce niveau de décision ?
Exemple : La région Réunion finance un film car il y a volonté de promouvoir la destination Réunion. Mais paradoxalement, le pitch de l’intrigue se déroule en Guyane alors que le film est tourné à la Réunion.
LE PUBLIC
C’est le public qu’il faut convaincre pour être soutenu, donc être entendu.
Une solution envisagée est de changer le regard du public pour changer le regard des élus à la Culture.
Comment on parle au public ? quel sont vos choix ?
-> Réponse unanime : La liberté de ton.
ANIMATION ET POLITIQUE CULTURELLE
Ces deux axes aux enjeux bien distincts sont largement confondus dans la majorité des communes de l’Ile.
Bien souvent l’enjeu électoral prime sur le projet culturel et pèse sur l’agenda, qui n’est, de fait, pas dans la même temporalité.
Sont réalisés, des projets montés en régie municipale, au lieu de s’appuyer sur les forces associatives du territoire. Ce qui rompt à nouveau la confiance réciproque entre acteurs et élus politiques.
Est-ce que ce n’est pas aux élus à la Culture de se former au secteur, pour s’appuyer sur les acteurs du territoire. Il est proposé la création d’un ou des Animateurs Culturels auprès des Politiques pour les aider à comprendre le secteur, ses enjeux, ses forces vives.
QUESTIONNER LA GRATUITÉ ?
Comment éduquer un public sur la rémunération des ayants droits alors qu’on lui propose des évent gratuits.
Réponse à la « Gratuité » ? Expliquer pourquoi on est payant, expliquer aussi pourquoi en face c’est gratuit. « Si c’est gratuit c’est que vous êtes le produit... »
D. L'indépendance
PEUT-ON ÊTRE INDÉPENDANTS ET SUBVENTIONNÉS ?
On dissocie deux choses : Indépendance vs Appartenance. Nous nous sentons appartenant à un territoire, nous pouvons le représenter mais ne pas vouloir dépendre de choix politiques. Être indépendant c’est être disponible à l’autre, ce que nous sommes dans nos métiers, et bousculer les lignes pour éveiller les publics.
Nous pouvons citer des exemples de projets 100% privés à Maurice avec des invitations aux artistes de la zone OI. La Culture Anglo Saxonne nous emmène à revoir nos schémas de financements.
Les échanges sont à privilégier, ce qui favorise la visibilité, l’expérience et renforce les liens. En conséquence, devenir indépendants en développant le financement privé, le mécénat, la billetterie...
Les statuts, multiples, contribuent à une lisibilité très différente des enjeux et contraintes des intervenants d’un territoire : On distingue Entreprises individuelles, Auto entrepreneur, intermittent, association, auteur/compositeur...
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